lundi 12 septembre 2011

Lettre ouverte au sénateur Yves Dauge, Président de l'Association des Centres culturels de Rencontre


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Les Centres culturels de Rencontre sont un réseau français (1973) et européen (1991) de monuments historiques réutilisés pour des projets contemporains de recherche et de création artistique (Royaumont par exemple). Le réseau des CCR compte 50 membres en Europe et dans le monde, dont 18 en France, réunis par l’Association des Centres culturels de Rencontre (ACCR).

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Paris, le 12 Septembre 2011

Jean-Noël MATHIEU  - ancien directeur de l’Association des Centres Culturels de Rencontre (1990/2009)




 Monsieur le Président,

Depuis deux ans, je me suis contraint au silence. Il le fallait, ai-je pensé, pour laisser sa chance à un avenir qui ne m’appartient nullement - sans m’indifférer pour autant - après les presque 20 ans passés à la direction de l’association de regroupement des Centres culturels de rencontre, l’ACCR.

Je mets fin aujourd’hui à ce silence, et je le fais publiquement – car parfois se taire est mentir – pour que ce silence ne soit pas au final interprété comme un acquiescement à l’évolution actuelle, ou encore comme de l’indifférence narquoise quant au devenir de cette très belle idée de « centre culturel de rencontre » (« après tout, ils n’ont que ce qu’ils méritent ! »).

Car il parait clair aujourd’hui, Monsieur le Président, que vous n’avez rien compris à ce qui vous a été transmis par vos prédécesseurs, par Jean Maheu, par Jacques Rigaud et tous les fondateurs de cette aventure, ou que vous n’en avez cure.  En toute bonne conscience, et peut-être en toute naïveté, vous en orchestrez aujourd’hui le naufrage, par indifférence, défaut de lucidité, absence de vision.
Me croirez-vous si je vous dis que ce n’est pas pour cela qu’avec quelques autres acteurs du réseau des Centres culturels de rencontre, j’avais fait appel à vous en 2008, me fiant à votre ancienne réputation de liberté d’esprit et de parole, voire de hardiesse, que j’avais pu apprécier depuis le réseau culturel extérieur (MAE), à l’époque des « Grands Travaux » mitterrandiens ? J’étais sensible encore à votre engagement en faveur de l’Abbaye de Fontevraud ou de celle de Noirlac. Je me fiais bien à tort. De cet engagement au bout du compte si superficiel, on peut voir aujourd’hui les limites.

Savez-vous au moins pourquoi nous vous avions sollicité ? Quelle mission vous était proposée, voire assignée ? Dans quel développement nous imaginions vous inscrire ?

Vous avez succédé à Jacques Rigaud et à Jean Maheu. Ce n’est pas rien. Faut-il rappeler comment Jacques Rigaud, au-delà des intuitions fondatrices partagées avec Jacques Duhamel et Jean Salusse, aura œuvré durant deux décennies à construire les structures institutionnelles aptes à clarifier, réguler, pérenniser les relations des Centres culturels de rencontre avec l’Etat ? La création de la Commission nationale des Centres culturels de rencontre (CNCCR) n’est, avec la Charte cosignée par Jack Lang, que la partie la plus visible de l’œuvre considérable accomplie. Savez-vous à quel point la présidence de Jean Maheu aura mis la question du projet au centre du jeu ? Quel engagement aura été le sien auprès de nombreux CCR, nouveaux ou en cours de redéfinition ? A combien de leurs Conseils d’administration il aura participé activement pendant son mandat, avec deux impératifs liés intimement : le haut niveau des projets, l’autonomie intellectuelle des acteurs ? Quelle authentique passion il aura mis au service de ce groupe ? Et pas seulement à l’Abbaye de Fontevraud et à l’IMEC (Institut Mémoires de l’Edition contemporaine/Caen).

Il serait cruel de vous demander ce que, depuis 2009, vous avez fait de la Commission nationale des CCR, cet outil majeur, ou quelle conception vous portez d’un projet de CCR exemplaire, qui vaille manifeste et montre la voie pour d’autres à venir. Vous ne vous contentez pas de Noirlac, tout de même ?

Et avez-vous une idée de la tâche historique pour laquelle vous avez été à votre tour choisi et élu ? Des raisons pour lesquelles le centre de Noirlac (que vous présidez) aura été encouragé, promu, labellisé CCR au final ?

Il s’agissait rien moins que d’assurer une transition historique majeure, le passage d’une époque fondatrice où l’action de l’Etat est prépondérante (et les CCR sont nés en tant que groupe, nous le savons, dans une forte proximité avec l’Etat), à une époque seconde, où sa tâche accomplie, l’Etat prend du recul, s’efface en partie, où les Collectivités territoriales s’affirment en revanche et prennent le relais afin d’aller plus avant. Nous ne vous avions certes pas attendu pour placer un grand élu (le sénateur René Garrec, Questeur du Sénat) à la présidence de la Commission nationale des CCR, afin qu’il succède à un ancien Conseiller d’Etat (Jacques Rigaud), mais il fallait aller plus loin et votre présidence devait frapper les esprits, créer du mouvement et ouvrir à un rééquilibrage de nos relations avec les Collectivités Territoriales, afin que les CCR y puisent une vitalité nouvelle en approfondissant les fondamentaux de leur projet collectif.

L’avez-vous compris ? On peut en douter puisque vous n’avez rien fait pour avancer en ce sens.

Visiblement vous vous contentez depuis trois ans d’appliquer aux CCR les mêmes recettes mécaniques que vous aviez depuis longtemps mises en mises en œuvre aux Villes d’Art et d’Histoire, aux Parcs naturels, voire au Patrimoine mondial. En parfait exemple du « politique à l’ancienne », vous tenez désormais de tribune en tribune des propos consensuels, lénifiants, sans conséquences, avec le souci de ne surtout fâcher personne. Or, rappelez-vous que les CCR ont été depuis 1973, inventés, construits et emmenés par la volonté d’hommes et de femmes d’idées, des inventeurs, des visionnaires.

Et là où Jacques Rigaud, Jean Maheu, se souciaient d’orienter, guider, impulser, de précéder les évolutions historiques, vous vous êtes, depuis trois ans, contenté d’écouter, d’accompagner, de cautionner. Vous suivez la troupe au fil de l’eau ! Quel contraste !

Or, Monsieur le Président, vous avez eu tout récemment une magnifique occasion de montrer que dans une association le président reste indispensable : en particulier pour ramener à la raison un collectif qui s’engage dans une impasse. Mais vous n’en avez rien fait !                        

Et c’est ainsi que je suis moi-même parti en 2009 (et bien vite) parce que je refusais d’être le maître d’œuvre d’une régression manifeste et qu’il fallait se soumettre ou se démettre. Je ne me soumets pas.

Mais si je n’étais plus alors en mesure de peser sur les orientations de l’Association (et j’en ai tiré aussitôt les conséquences), comme Président, vous en aviez le pouvoir et aussi le devoir.

Comment avez-vous pu laisser croire aux membres de l’Association qu’un nouveau positionnement de celle-ci comme un service interne (coordination des échanges dans l’Association et services divers aux membres) pouvait constituer un projet collectif à la hauteur de l’histoire des CCR, digne de l’intérêt de l’Etat (et ce en période de contrainte financière forte), de l’intérêt de l’Union européenne (où la concurrence est plus rude chaque jour), de l’intérêt des mécènes (qui ne vont qu’à ce qui les valorise) ?

Cela ne vous a-t-il pas paru dangereusement limité comme ambition, face à tous ceux, gens du patrimoine, architectes, philosophes, chercheurs, artistes, qui en France et hors de France, sont attentifs à ce qu’inventent et proposent les Centres culturels de rencontre, depuis qu’à l’initiative de Jean Salusse (CNMHS/1973), ils se sont constitués en groupe de réflexion et d’action ?

Comment avez-vous pu les laisser s’engager dans pareille impasse ?

Il est vrai que dans cette Association, quelques grandes voix se sont tues progressivement ces dernières années. On citera La Chartreuse de Jacques Rigaud, qui avec Bernard Tournois, puis avec Daniel Girard, avait toujours su donner le ton, se posant en leader et en stratège, en France comme en Europe, et ceci à partir d’une vision courageuse de l’action culturelle, d’une analyse du contexte institutionnel global (Etat, Collectivités territoriales, Europe…) et d’une exacte conscience de ce que les CCR, portés par le monument qui les abrite, ont d’unique et d’irréductible dans le paysage institutionnel. On citera aussi l’Imec d’Olivier Corpet, aujourd’hui affaibli par la maladie, ou même Royaumont, si étrangement silencieux...

C’est la voix de la démocratie qui s’exprime dans l’Association ? Mais monsieur le Président, si le système associatif, démocratique par essence, est organisé autour d’un président, c’est peut-être pour que son influence vienne compenser certaines attitudes régressives ou timorées. Ces attitudes, vous les avez vues à l’œuvre en 2009, à l’occasion de mon départ, et c’était édifiant : effet de meute, prime à la courte vue, incapacité à toute ambition collective, mesquinerie et ressentiment, repli sur les intérêts immédiats et les enjeux internes, le tout enveloppé de bonne conscience (car ils sont très contents d’eux-mêmes, les bougres !).

Il parait inconcevable que, pour un positionnement stratégique du groupe (et donc le maintien de son existence), vos troupes n’aient pas compris l’importance des enjeux représentés par le travail mené jusqu’alors sur la réutilisation du patrimoine, et l’importance de l’espace européen et international où s’affirmait le leadership des CCR français (mise en place du Réseau européen des CCR dès 1991). Si les CCR ne travaillent plus que pour eux-mêmes et en France, ils n’intéressent plus personne au niveau français comme au niveau européen. Seule une action collective dirigée au-delà d’eux-mêmes peut les faire reconnaitre comme groupe et transcender leurs différences. C’est indispensable, car ils sont très différents entre eux, comme les monuments eux-mêmes le sont, et c’est une grande richesse. Ils doivent donc se donner une mission extérieure commune ! C’est bien ce que Jean Salusse leur avait assigné dès 1973 : faire avancer la réflexion sur le patrimoine par la recherche et l’action sur le terrain. C’est à ce titre qu’il avait choisi de les organiser et de les soutenir. Or, sous votre mandat, ils auront entrepris naïvement de se recentrer en interne sur les questions techniques d’intérêt immédiat et propres à la France. C’est un suicide !

Vous souvenez-vous qu’en 1990, lors de ma prise de fonction, le budget annuel de l’Association se montait à 50.000 € (environ 300.000 FF) et que le seul soutien public, bien précaire, était celui de la Caisse nationale des monuments historiques ? Qu’en 2007 et 2008, ce même budget annuel excédait les 700.000 €, avec le soutien de deux directions du ministère de la Culture (pour près de 300.000 €, et ce, en période de désengagement de l’Etat !), de l’Union européenne (1 M€ de crédits européens en cumul depuis le début de la décennie), et même du mécénat d’entreprise. Croyez-vous vraiment que c’était dû au hasard ? A ma bonne mine ? Au prestige de Jean Maheu ? Croyez-vous que c’est aussi par hasard qu’un Heinz Wismann, un Andrea Bruno, un François Barré auront travaillé sur la durée  avec l’Association des CCR ? Que des institutions européennes de référence comme Le Grand-Hornu (Belgique), la forteresse de Suomenlinna (Finlande), l’Akademie Schloss Solitude (Allemagne) nous auront rejoints et soutenus très tôt ?

De ce qui  ressemble furieusement à de l’aveuglement collectif, on ne fera pas le reproche à un Paul Fournier, le directeur de Noirlac, trop neuf dans le réseau des CCR. La marche à franchir depuis l’animation culturelle au CG77 était sans doute un peu haute pour lui.

On sera déjà moins indulgent avec une Isabelle Deprêt-Bixio dont le compagnonnage près les CCR remonte à 1998 (label du Château La Borie en 2003 : cela laisse le temps de réfléchir et comprendre). Belle éloquence, excellente communicatrice, mais si courte, si dramatiquement courte dans les analyses, si absente à toute vision dès qu’elle sort de son jardin de Solignac en Limousin.

Et on attendait bien plus et bien mieux de François de Banes Gardonne, ce « grand commis de l’Etat » égaré chez les CCR. Bien plus et bien mieux que ce narcissisme, cette perpétuelle mise en scène en prophète amer de la fin de lui-même et du monde (Cioran, nous voilà !), mieux aussi que la vision étroitement nationale-étatique teinté de juridisme qu’il impose à ses collègues, lui qui dirige La Chartreuse sans rien connaître au théâtre et méprise les artistes (lesquels le lui rendent au centuple). Mais puisque tout est vain, inutile de travailler, n’est-ce pas…

S’agissant de La Chartreuse, chef de file historique des CCR, ce défaut de caractère, ce dédain pour la dimension collective et internationale des CCR font problème, Monsieur le Président !

Et qui nous expliquera qu’un Francis Maréchal, fin politique et magnifique tacticien au service de Royaumont, qui a vécu l’aventure des CCR depuis (quasiment) les origines (plus de 35 ans !), qui, bien plus encore que votre serviteur (et ses modestes 20 ans de recul), reste aujourd’hui dépositaire des ambitions comme de la mémoire de l’aventure des CCR, suive désormais l’Association sans engagement véritable, se contentant d’accompagner palinodies et inconséquences de ses collègues d’un regard discrètement fatigué. Comme si le sens politique ne devait plus s’exercer qu’au profit de sa Fondation. Comme si lassitude et horreur des conflits l’emportait désormais sur toute autre considération…

Vous avez quelques sérieux problèmes de personnes chez les directeurs des CCR, Monsieur le Président ! Comment est-il possible que vous n’en ayez jamais eu conscience ? Comment se fait-il que vous n’ayez jamais réalisé qu’il était de votre responsabilité d’agir sur ce plan du choix des hommes, en usant de votre notoriété d’élu local auprès des patrons des Collectivités intéressées ? Que c’était essentiel ? Or, vous en avez eu l’occasion et vous ne l’avez pas saisie.

Près de quarante ans de travail et d’investissement depuis la fondation en 1973 pour qu’il ne reste aujourd’hui aux membres de l’ACCR qu’un peu de sable qui leur glisse entre les doigts… Quarante ans liquidés sans la moindre conscience des conséquences !

Or, de la déconfiture qui s’annonce, on ne fera pas le reproche à vos troupes, Monsieur le Président, mais à vous ! Vous aurez associé votre nom à ce naufrage, pire, vous y aurez activement contribué. Vous vous posez en liquidateur, alors qu’on attendait de vous un autre rôle historique, un apport de sagesse, en énergie, en perspectives nouvelles….

Car l’avenir est facile à prévoir, Monsieur le Président. Que peut faire en effet votre « déléguée générale », qui a montré ailleurs savoir faire et énergie, avec aujourd’hui à peine la moitié du budget de l’ACCR des années 2007/2008 ? Que peut-elle faire, privée des fonds européens, privée des subventions de la Direction générale des Patrimoines ? En attendant d’autres pertes inévitables que la complaisance traditionnellement accordée aux requêtes d’un élu ne fera que retarder ? Avec comme perspective majeure de devoir satisfaire à une demande insistante de réduction de la cotisation annuelle des membres ? Que peut-elle faire privée de positionnement stratégique (quelle mission pour les CCR aujourd’hui ?) comme de toute direction politique (où les CCR veulent-ils aller en Europe aujourd’hui ?), cantonnée dans la gestion des egos et de la paralysie interne, faute de projet collectif ? Gérer l’affaiblissement, accompagner l’agonie ? Partir sur la pointe des pieds en éteignant la lumière ? Gageons qu’elle s’y prépare !

Vous resterez donc comme le président de la liquidation, et vous ne méritez pas votre réputation.

Pourtant, les CCR avaient les atouts d’une grande aventure intellectuelle, artistique et institutionnelle : un positionnement original, comme passerelles entre patrimoine et création, des missions qui leur sont propres, autour du principe de décloisonnement des champs de la création artistique, actuelle ou patrimoniale, une autonomie institutionnelle affirmée, dans une relation forte avec l’Etat sur ses missions de développement culturel et d’expérimentation, comme sur son action internationale, mais aussi des liens organiques avec les Collectivités territoriales, des relations tant historiques qu’actuelles avec le privé (fondations, mécénat), et une place auprès des institutions européennes parmi les réseaux culturels actifs en Europe et au-delà.

Or, historiquement, cette place dans le dispositif institutionnel français et européen, cette place ne leur a jamais été octroyée par quelque autorité que ce fût. Les rares visionnaires comme Salusse seront passés trop vite. Cette place, les CCR se la sont taillée eux-mêmes, et parfois à la hache, que ce soit individuellement ou collectivement. Leur génie particulier est dans leur capacité à s’auto-définir,  s’auto-instituer, s’auto-affirmer comme des laboratoires originaux et des lieux d’invention. Dans un paysage institutionnel de la culture où la normalisation est plus que jamais à l’œuvre, c’est  leur essence même, leur apport à la collectivité, leur raison d’être. Les CCR sont des pionniers de la réflexion sur le rôle des friches, qui ne sont pas seulement industrielles et récentes. Voyez avec quelle pertinence Royaumont met ainsi en avant son passé de manufacture.  Ce qui signifie que les CCR ne se sont pas construits en produits de l’institution, mais bien constitués sur le versant de la contre-institution. C’est une attitude mentale tout à fait différente ! Ce n’aura pas été le moindre mérite de l’Imec d’Olivier Corpet que de venir rappeler avec force au collectif des CCR cette dimension essentielle de leur nature, que beaucoup aujourd’hui veulent oublier. Mais de cela, Monsieur le Président, vous voulez tout ignorer, de cela vous vous désintéressez, de cela vous n’avez nulle conscience…

Or, faute de vouloir se souvenir de ces fondamentaux, les CCR n’ont pas de place dans le paysage global de la culture, ni au plan national, ni au plan international.

Bien sûr, certains projets individuels survivront. Royaumont ou l’Imec, certainement. Mais La Chartreuse, c’est déjà bien moins sûr : retour au bercail des Monuments nationaux et champagne à l’Hôtel de Sully ! Et il est permis de considérer que pour d’autres, comme la Saline d’Arc-et-Senans, la messe est dite déjà. Charte et label ne font plus sens sur place aujourd’hui. Un cas d’école à étudier d’urgence, Monsieur le Président ! Qu’en pense donc Richard Edwards ? Quant au projet collectif, cette affirmation que chaque CCR est plus que lui-même parce qu’engagé dans un grand projet commun, cette idée ambitieuse que leur Association avait la charge d’incarner sera morte.

Les CCR auraient dû être sur la durée une aventure intellectuelle et artistique de notre temps. Pour les historiens de la culture, vous en resterez le fossoyeur.

Il y a des réputations qu’il convient de réévaluer à la baisse (et sévèrement) avant que les conséquences ne soient vraiment trop spectaculaires. S’agissant du dernier président de l’ACCR, il est plus que temps de procéder à ce réexamen. Pour les CCR, il est sans doute déjà trop tard, mais la République au moins s’en portera mieux.

Je reste votre serviteur.

Jean-Noël MATHIEU